Serge Lama

Édith
Ce que tu fus, moi je m'en fous, Tu étais Piaf, un point c'est tout, C'est çà ta gloire, Et parmi tes souffre-douleurs, Il y en a qui ont trouvé les leurs, Tu peux m'en croire, Edith, faut se faire une raison, Les gens sont pourris, Jusqu'au fond, Jusqu'à la moelle, Aux lueurs de tes feux follets, Ils viennent encore te voler Quelques étoiles, Ils viennent souper sur ta grève, Habillés comme des corbeaux, Ils vivent encore sur ton dos, Au Père Lachaise. Depuis ta mort dans les journaux, Régulièrement ta photo Te ressuscite, Si tu es morte sans un sou, Depuis tu en as fait beaucoup, Beaucoup plus vite. Nul n'est jamais sûr de son sang, Mais toi t'es pas gâtée, bon sang ! SongtextePar ta frangine. C'est triste, mais ta demie-soeur N'a même pas la moitié d'un coeur Dans la poitrine ; Elle s'est offert du Louis XVI A ta santé, ta demie-soeur, J'espère qu'elle te couvre de fleurs, Au Père Lachaise. Comme Jeanne d'Arc Autrefois, tes amis entendent, Ta voix qui les appelle. Mieux que la vermine et le temps, Ils rongent ton âme en fouillant Dans tes poubelles, Et malgré tous ces chanteurs-là, Qui ont mis ton coeur tant de fois Entre deux chaises, Près de ton boxeur Pour toujours Tu files le parfait amour, Au Père Lachaise, Au Père Lachaise Aus Songtexte Mania