Jean Guidoni

Drugstore, Dix-huit Heures
Je trouve çà, comment dire, d'un goût épouvantable... Pour l'Occident chrétien, cher ami, nous luttons! Tu veux rester là ou tu veux changer de table? Craignez pour le dollar un retour de bâton Elles sont en pur croco garanti véritable J'ai faim, avant minuit je dois faire un micheton Avez-vous, là-dessus, lu le billet du "Monde"? Ouais, le clip vidéo sera l'art de demain Garçon! Elle est à quoi votre coupe Rosemonde? J'ai dit, pour Gorbakine, je signe des deux mains. Je n'ai que vingt-quatre ans, je ne suis pas encore immonde Et malgré çà j'ai faim, j'ai faim, que c'est pas humain. Un pull sublime, je te dis, chez Machin, Rue de Rennes Non, je l'avais déjà vu en projection privée. Le chef-d'oeuvre d'Aragon reste "Le Con d'Iréne" N'importe quoi, n'importe qui, je veux pas encore crever "Salut Bonsoir Alors beauté, on se promène?" Il est vieux, il est moche, c'est le client rêvé. Dans une coupe de champagne, un petit doigt de gin Simplement insensé, le dernier Guidoni! Très audacieuse, dis-donc, la déchirure du jean C'est pour que nul n'ignore que partout t'as bruni SongtextePendant le festival, à Cannes, comme j'imagine? L'Etna, c'est moi - lui dis-je - et ma peinture, ma lave. Avec tes cheveux trop blonds, tu ressembles à Johnny. A Johnny tu crois? - oui - moi je le trouve hideux Tiens, toujours sur le turf, ce bon sang de Yougoslave ? Lui si bandant naguère, il est devenu merdeux Voilà où mène le vice quand on en est l'esclave Bon, alors dis, comment on S'arrange tous les deux? Cinq cents? Tu n'y penses pas, je t'en donne deux au pire C'est l'été, mon enfant, la viande est à foison Ma femme est à la Baule et je joue les vampires Le drugstore est ma chasse, ton tombeau ma maison Allez, deux cent cinquante, mais parce que tu m'inspires Et avec votre steak? une salade de saison J'ai pris le dernier Duras en passant à la Hune Pas question de marchander, il a dit ce sera tant Hier à Ibiza, nous allions sous la lune... Alors, j'ai dit: c'est loin, bien loin l'Afghanistan Aus Songtexte Mania