Françoise Hardy

Contre-jour
Le soleil en contre-jourÇa et là quelques contoursQuelques ombres floues... noir et or...L'odeur sucrée des glycinesLa douceur que l'on devineMenaçante comme l'eau qui dort...Il lui disait dans un souffleQu'il voulait ce qu'elle voulait:Elle le voulait plus près d'elle...Il lui disait dans un souffleGentiment, comme à regretQu'il ne fallait pas qu'elle l'aime...Un murmure, à peine un soufflePour éteindre le feu qui naîtOu pour incendier les veines...Dans la bouche un goût de cendreCombien d'années à attendreQue les souvenirs s'évaporent...Combien d'années de mort lentePour qui remonter la penteSongtexteEsclave en son âme, en son corps?Il lui disait dans un souffleDe ne pas l'abandonnerDe le garder sous son aile...Elle répondait dans un souffleLes toujours et les jamaisDe la passion qui déferle...Quelquefois les hommes qui souffrentPréfèrent les lieux tempérésLes tons gris ou bleu pastel...Comme ces fleurs bardées d'épinesSa douceur est assassineÉloignez de vous l'eau qui dort...Quand arrive la fin du jourRegrette-t-il les amoursAux couleurs de feu, noir et or? Aus Songtexte Mania