Amel Bent

À Mes Filles
Je pourrais supporter le froid, la douleur, la famine Je pourrais vivre à l'agonie dans le chagrin, la routine Je pourrais défier le temps, combler les vides, mêmes les rides Je pourrais oublier qui je suis, perdre mes rêves, mon estime Je pourrais encaisser le mépris, l'ingratitude et la haine Je pourrais embrasser l'ennui, la solitude, la rengaine J'pourrais ne plus jamais nager, voyager ou marcher J'pourrais ne plus jamais parler, chanter et aimer Je pourrais naître encore une fois pour tout refaire mais en pire Et n'avoir ni père, ni mère, ni berceuse, ni sourire Je n'ai pas peur de la honte, de la critique, du rejet On pourrait cracher sur ma tombe, salir mon nom, mon passé Et je pourrais tous les jours fermer ma gueule, courber l'échine Toutes les nuits, fermer les yeux sur un lit jonché d'épines J'abandonnerais mes amis, ma patrie, ma famille Je pourrais vendre mon âme au Diable et je lui f'rai même un prix Parce que hier, je ne voyais rien, que le chaos et la misère Parce qu'aujourd'hui, y a ce bonheur qui me brûle de l'intérieur Si vous n'étiez plus de ce monde; j'n'en aurais plus rien à faire Si je n'entendais plus vos rires; je n'aurais plus rien à perdre Sans vous mes anges, ce serait l'Enfer sur Terre À quoi me servirait de vivre si je n'étais plus votre mère ? Aus Songtexte Mania