Lucio Bukowski

Les Corbillards Ne Payent Pas De Parcmètre
Rappelons que vous devez éteindre vos cigarettes et attacher vos ceintures, merci Rappelons que vous devez éteindre vos cigarettes et attacher vos ceintures, merci Rappelons que vous devez éteindre vos cigarettes et attacher vos ceintures, merci Rappelons que vous devez éteindre vos cigarettes et attacher vos ceintures, merci L’homme sous le drap blanc qu’ils transportent en civière, c’est plein de souvenirs que le siècle incinère Des histoires d’amour, des échecs et des rires, qui s’en soucie sinon l’âme éthérée Qui s’en soucie car sitôt enterré, les vers entament le repas familial Je pense à la mort sur un son de Ferré, et je doute que les flammes soient très conviviales Les corbillards ne payent pas de parcmètre, l’or et le marbre sont des valeurs refuges L’un coté en bourse, l’autre chez les pompes funèbres, allée trente-sept, un feu follet refus Ma bière me rappelle que, la vie, c’est l’ivresse ; ma bière me rappelle que, l’envie, c’est l’ivraie Stérile et triste comme un ciel de novembre, mon coeur s’accélère, l’infarctus commande Sans frais de port dans une enveloppe terreuse, mon timbre est en boîte et mon espoir posthume Bacchus vomit sur la moquette, Éros sort un mouchoir en soie et nettoie son costume La ville me ricane un adage à l’oreille, je n’suis qu’une poussière, comme Dante et Marc-Aurèle Le temps collectionne nos vaines respirations, seul vainqueur selon mes estimations La vie : ce velours sur les murs d’un bordel ; la mort est un mythe, nous sommes tous immortels Dieu, c’est nos gosses et leur œil invincible écrasant d’un trait chaque dessin de Vinci La vie : ce velours sur les murs d’un bordel ; la mort est un mythe, nous sommes tous immortels Dieu, c’est nos gosses et leur œil invincible écrasant d’un trait chaque dessin de Vinci Hara-kiri dans un bar rassis, paradis par acquis parasite Abâtardi par la paraffine, barre à mine en main, tu parles à qui ? C’est un peu de nous qui remplit les cendars, le tonnerre roule sur les jantes et s’en tape SongtexteAvaler, recracher air et culture sans concession jusqu'à la sépulture Je suis ce jour et cette nuit, et ce jour est le reste et le vide, et le Dieu qui s’agite Dans ce jour et cette nuit, et le jour est le reste, et mon utopie brûle, et mon rêve est un gîte Les lèvres s’agitent mais aucun mot n’en sort, sûrement ce monde est un caveau ; m’endors Sur la paillasse des illusions d’enfants que j’ai bâtie jadis avec les bouts manquants Quelle est cette clef que je porte à mon cou ? Bibliothèque verte et Fante forment un tout Quelques décennies puis je rejoins mon trou ; les fossoyeurs, eux aussi, forment un crew Quelle est cette clef que je porte à mon cou ? Bibliothèque verte et Fante forment un tout Quelques décennies puis je rejoins mon trou ; les fossoyeurs, eux aussi, forment un crew Que feras-tu des billets dans tes poches ? La pourriture n’accepte aucun Bakchich Que seras-tu, dilué dans tes proches ? Et leurs larmes ne sont-elles que de vulgaires praxis ? Baisse les yeux, le soleil grave dans ta rétine des enclaves Isolant le cœur des amours éteints, gavant l’esprit de ces calmants mesquins Carrément, carrément par aisance, piège mon élan, tout me paraît sans Malaisant, malaisant car les ans multiplient l’allumette par l’essence Sex-voto, chacun sa petite mort, la renaissance offre des perspectives Différents différends, la vie t'mord, accepte-le comme un plaisir subtil La vie : ce velours sur les murs d’un bordel ; la mort est un mythe, nous sommes tous immortels Dieu, c’est nos gosses et leur œil invincible écrasant d’un trait chaque dessin de Vinci La vie : ce velours sur les murs d’un bordel ; la mort est un mythe, nous sommes tous immortels Dieu, c’est nos gosses et leur œil invincible écrasant d’un trait chaque dessin de Vinci Aus Songtexte Mania