Bigflo & Oli

Le Rap Avant La Tempête #2
Bigflo et Oli Un freestyle de plus, ou p't-être plus qu'un freestyle L'album arrive, l'album arrive Eh yo, est-ce que quelqu'un m'écoute ? Tant pis, d't'façons J'rime dans le vide, passons, j'écris des p'tites chansons Si Dieu existe, Dieu merci, j'respire Et j'aspire à un avenir, fils, face aux filles, j'reste clean Même si beaucoup parlent, ici, peu agissent Nous abrutissent de 'tout-par', rêvent qu'on s'assagisse Est-ce que c'est ça, la vie ? Chercher c'qu'il y a après Armé, j'profite en cas où elle m'échapperait Avant la fin du match, j'suis couché sur l'tatami J'fais pas grand chose pour voir mes amis, m'éloignant d'ma famille Au ralenti, naviguant dans ma vie, qu'est ce qu'il m'arrive ? Le chant m'ravit Ma rime grandissante, ma lime hante mes nuits Et j'm'imagine dans dix ans, quelle panique quand j'y pense J'sais même plus si j'mens quand j'm'exprime gentiment Esprit en ciment, enivrant, comptant sur la chance D'un adolescent chiant et souffrant en silence J'ai d'la bouteille dans mes vers, mon frère un talent fou J'suis galant, pour moi, c'est la musique avant tout Voir des pauvres types abrutir nos petits frères, c'est rageant Bientôt, j'tenterai l'concours pour rentrer dans l'école du micro d'argent J'me dévoile et j'me rhabille, j'bouge Un attentat dans une maternité, c'est pas un Baby-boom SongtexteC'est pas demain qu'y'aura plus d'guerre, j'imagine bien Ils ont caché la colombe de la paix dans l'chapeau d'un magicien J'ai peur du noir, j'sais pas m'battre mais ça m'gène pas Dans l'feu d'l'action, j'entends des voix, un peu comme Jeanne d'Arc J'm'acharne car je l'aime fort et jamais j'abandonne, le rap est mort Mais j'crois aux fantômes Mon art, l'essence de mon âme, néo-Léonard Renaissance, une nouvelle arme, fléau contre tous ces connards Bigflo, c'est Oli, Oli, c'est Bigflo : c'est pas un groupe mais un solo J'remplis mes vers de larmes mais les gens n'y voient que de l'eau La vie est un looping, fais gaffe à la descente, aujourd'hui J'suis à Brooklyn, demain, j'serai seul dans ma chambre Le poids des mots est puissant, sois prudent, tu serais sympa Il n'y a qu'un "pas" entre "je t'aime" et "je t'aime pas" J'ai tout mis dans mes textes, délaissant mes biceps Ça s'bouscule dans ma tête depuis quatre-vingt-dix-sept Alors c'est vrai qu'on s'couche tard et qu'on enchaîne Le rap, c'est comme la moutarde, moi, j'l'aime à l'ancienne Le vent tourne, grâce à vous, on va voler ensemble À ma naissance, j'ai compris qu'ma mère en avait dans l'ventre Apprenti dans l'rap, c'est ici qu'j'ai fait mes classes Semi autiste, frère d'E.T, j'rêvais d'laisser une trace. Oli Bigflo ! C'est mon tour, ok En direct de New York. Ok C'est bizarre, y'a du Léonard dans mes rimes Donc si j'te parle d'une fille, j'parle de Mona Lisa C'est mon analyse, j'suis un chameau dans un blizzard J'rêve de l'autre coté du miroir J'suis dingue, faut qu'je freine Pourquoi j'te parle de tout ça ? Toi t'as déjà tes problèmes Tu veux qu'j'te fasse rêver ? Tu veux qu'j'te fasse envie ? Que j'parle de flingue et de blé mais j'peux pas t'mentir Non, moi, c'est Bigflo, rappeur, j'habite sur la Lune Hip-Hop, valeurs, gravés sur la plume Moi, j'rappe depuis tout p'tit, il m'a tout pris, c'est pas du tout cuit Un jour, tu m'aimes, un jour, tu m'oublies J'rappe, ouais, j'rappe pour mes frères Souvent j'craque à cause du trac, j'peux pas m'en défaire J'suis vraiment déter', faut pas que j'me rate Ma bulle, je l'éclate et je demande de l'air Un air de Baudelaire, j'suis ce nouveau poète Ma sœur est une comète, fils de l'étoile polaire Si tu m'attaques, poto, fais pas l'con Ces mecs sont plus baraques, mais c'est moi le patron Et j'n'accepte pas le pardon ; tu restes, nous partons J'balaye les confettis d'une amitié en carton Laisse tomber les muscles, le plus fort, c'est l'esprit Les filles des magazines ne sont pas celles qu'on estime Entouré d'rappeurs aux morales en plastique J'ai sauté dans l'vide, ils ont coupé l'élastique Et je glisse doucement en pensant à tous ces gens qu'j'aime Ils ont coupé l'élastique, mais j'rebondis quand même Plus on essaye de courir et plus la vie nous rattrape J'ai plus souvent pensé à mourir qu'à arrêter le rap Donc j'inspecte la musique et suis ses lois J'ai rêvé d'être à New York mais je crois qu'j'suis mieux chez moi Ma ville, je l'aime, c'est fou comme elle est belle On vient d'une ville pas très connue donc on sera plus connus qu'elle J'ai pensé à ceux qui sont partis et qui nous manquaient tant Alors j'ai cassé ma montre, j'ai pas pu arrêter l'temps S'ils savaient ce que c'est la vie dure, il n'ont pas l'habitude Les rêves de princesses noyés dans de l'huile de friture Parce qu'il faut bien remplir le frigo, amigo On nous jettera des fleurs quand ils fermeront le rideau Le prince est dans la salle, élancé dans son art Écartez tout, évadez-vous, visitons l'au-delà Si vous êtes prêt, faites-nous un signe Vous comprendrez si vous savez lire entre les lignes Et, toi, tu t'en tapes, mais pourquoi j'te parle ? Il faut qu'j'me calme, ouais, c'est vrai, des fois, j'm'emballe De toutes façons, cette histoire, ça va finir mal Le rap : soit ça marche, soit j'me tire une balle L'album arrive, l'album arrive L'album arrive, l'album arrive et ça vous concerne L'album arrive, l'album arrive, on s'croise en concert Aus Songtexte Mania