Kery James

Cessez le feu!
Un jour viendra où je quitterai cette terre Mais j'souhaite que les gens s'rappellent de cet air C'est un appel à la paix, Une opposition à la violence Un cessez-le-feu pour tous les jeunes Des ghettos en France Que les armes soient posées, les esprits reposés Les pulsions maîtrisées et le diable méprisé J'crois franchement qu'il est temps Que l'on hisse le drapeau blanc "Afin que nos trottoirs ne soient jamais plus couleur sang" Passe-moi le mic SongtexteQue j'rende hommage aux disparus A ceux parmi nous qu'on été victimes de la rue Ceux qui ont quitté ce bas-monde Souvent la conséquence D'une adolescence insolente Rage, douleur et larmes, chacun son tour La violence un boomerang dont est assuré le retour Combien sont partis avec l'intention de se ranger Alors que leurs ennemis, eux, voulaient se venger Il faut cesser le feu ! refrain C'est la rue et ses dangers J'ai poussé parmi les inconscients Vécu tant d'situations au dénouement boulversant L'amertume du ghetto j'en ai l'empreintes Le respect s'y perd, la morale y est enfreinte C'est une spirale d'insouciance, Une marée d'intolérance Qui fait que les jeunes vacillent Dans un tornade de violence Des vies mouvementées rythmées Au son des fusillades Pendant que la police tarde, Les jeunes se tendent des embuscades Pas étonnant qu'ils sursautent Même à la fermeture des portes Le diable frappe à leurs coeurs Et certains lui ouvrent les portes A force d'arrogance, ils basculent dans l'ignorance Beaucoup se la sentent d'ôter une vie avec aisance Constate que l'état se dégrade, Peu-à-peu s'enflamment nos banlieues C'n'est pas ignoré en haut-lieu, messieurs, Il faut cesser le feu ! refrain Combien de mères veillent Jusqu'au retour de leur fils Apprennent leur décès de la bouche de la police D'abord exaspérées, les voilà désemparées Le meurtre de leur gosse, Crois-tu qu'elles s'y soient préparées? Elles ont allaité, porté neuf mois le défunt Et en un seul geste C'est vingt ans d'espoir qui s'défont C'est le destin, La mort ne previent pas mais elle contraint Universelle, aucun être humain s'en abstient Trop de rancoeurs, dans nos coeurs Trop de morts dans nos rangs Doucement, c'est l'inquiétude Qui dévore nos parents Les familles paient le prix cher, Perdent des êtres chers Les douleurs sont profondes, Quand l'âme se sépare de la chair Si j'écris rage, douleur et larmes C'est que j'tire l'alarme quand parle l'arme C'est que j'tire l'alarme quand s'égarent les âmes Et que le ch-chaytan les réclame Aus Songtexte Mania