Jean-Pierre Ferland

Les Négresses
Quand la nuit vient s'étriper Dans les ghettos noirs d'Harlem ou de Chicago Elles ferment leurs carreaux, les négresses Puis elles chantent à leurs marmots Des histoires de chiots tous noirs & tous crépus Qu'un diable aux yeux bleus tient en laisse. C'est une chanson ancienne de 400 ans Apprise à la chaîne & rentrée dans le sang Les p'tits Jo-Louis s'endorment en la susurrant Cependant qu'avec leurs hommes Les négresses y dansent en la maudissant Quand la nuit vient relever Cette odeur de rebut qui s'agrippe aux cambuses La lune même refuse d'y mettre le pied Et si la brise y vient un peu, Elle se tue au premier mur, au premier virage Les poulaillers ont parfois 30 étages. Quand ils se sont pas à Sing-Sing Les plus grands s'amusent à couper la brume en 2 A jouer au black & jack Et les filles aux lèvres opaques se défrisent un peu Pour un blond de Syracuse ou de Sebring SongtexteQu'elles n'auront jamais Quand la nuit vient s'étriper Dans les ghettos noirs d'Harlem ou de Chicago Elles ferment leurs carreaux, les négresses Puis elles chantent à leurs marmots Des histoires de chiots tous noirs & tous crépus Qu'un diable aux yeux bleus tient en laisse. Aus Songtexte Mania