L'indis

Barbaq De Printemps
Y'en a qui pensent que faire la rime technique s'apparente à l'arithmétique Moi j'y mets de l'émotion, normal mon rap abrite mes tripes T'en a qui reste accroupis, face à la presse à groupies J'démonte l'instru' sans caisse à outils Non juste avec des textes aboutis T'arraches des iPhones aux meufs, fais la chiffe molle au turf Y'a des keufs qui chiffonnent nos reufs Donc nous, on griffonne nos yeufs On a grandi dans les blocs écroulés d'la tess Pas d'botte de clous et latex La côte de Clooney, What Else ? Des fois on a l'impression qu'y'a le destin qui s'acharne Quand ça crie "au feu" n'appelle pas les sapeurs de Kinshasa Pas d'caillera, ni de cannabis, pas d'gala ni d'caraïbe Pas d'kalash' ni carabine, des cadavres, des cataclysme Les gardav', ça canalise, y'a pas un plus triste destin Public restreint on met des cadenas aux gars d'la street Et mon décor à une couleur si triste T'en as plein le cul je sais comme le régime sans sel pour un coureur cycliste Cherche pas la crédibilité d'Havoc ou Prodigy J'vais pas t'parler d'produits, d'shit, débiter des débilités C'est rare qu'on bouquine, on s'clash, on lâchera quetchi On kiffe les rimes de Brooklyn, les scratchs et les smatchs de Michael J Les jeunes cherchent l'or tel des conquistadors Faut payer l'fisc d'abord et y'a plus d'sous lorsque les miss t'abordent Le bénéfice t'adores, la rue, le vice t'adopte SongtexteEsquive les faux amis, les vrais ennemis, les fils d'Adolf Comme toi on veut notre place au parc d'Eden Mais mes propos banals effraient l'bobo d'paname qui s'la joue Carpediem Heureusement que les crédits nous meublent Serre moi un quart de rhum, oublie la garde robe de Pretty Woman Ils nous jettent la poudre aux yeux, j'suis un touareg des villes Quand l'ambition scolaire s'arrête aux toilettes des filles Maître guillotin rappelle Sarko, qui faut qu't'arrêtes tes films Pendant qu'son peuple a faim, Carla-Antoinette défile Ils vident les caisses sans braquage bienvenue à pute-land Font des abus d'langue sur les renois et les chambres à gaz Y'a que des escrocs aucun ne se bonifie Ceux qu'on délaisse trop font la révolte d'Ernesto en Bolivie "Fais du rap ou ouvre des restos" personne te glorifie Nan, soit sage et reste drôle hein On parle argot comme Ferdinand Céline On sera jamais artiste, que des intermittents C'est c'que j'me dis en terminant ces lignes (Merci à Casse pour cettes paroles) Aus Songtexte Mania