Mysa

Ceux Qui Vivent...
Pour ceux qui vivent sans vacances, la tête dans le guidon Qui prennent de l'âge et du bidon Les frères qui ont les dents qui tombent Pour ceux que la haine inonde de pensées malsaines mais se battent pour pas craquer quand les condés harcèlent Ceux qui rêvent de faire la recette du tiroir-caisse Puis se calme, demande de l'aide car ils voient le piège On rêve pas de piller ton ivoire beige cousin, on rêve de justice. Tu vois le diez ? Gamin, seul, en bas de la tess, un ballon au pied Elle pleure seule dans la pièce, les talons ôtés Ya pas de cendrillon, pas de prince charmant ici-bas et les futures filles mère éliminent les embrayons Pour toi qui vit malgré un cœur meurtri, le couteau dans les tripes, entre haine conjugale et humeur triste Pour toi qui pleure le départ d'un être cher L'introverti qui ne nous laisse qu'une lettre vierge Rapper c'est toute sa vie, elle n'arrive pas à être fière d'elle-même, elle se refuse elle-même Pour toi qui pleure sous les ponts, ancien chef de gare Et toi qui pars à l'usine, sous ta veste noire Il paraitrait que tout change. On vieilli par les traits Prend un temps précieux, s'il s'agit de parler vrai C'est pour ceux qui vivent à nos portes sur le qui-vive Trop près de l'insurrection, la Guerre Civile Aucune force divine, juste un courage à bout de bras Solidaire en cellule, c'est un yoyo, un bout de draps, une brique de lait Parfois les nerfs, trop envie de gueuler Souvent un cœur trop vite geler, mais digne on est fier SongtexteCeux qui vivent malgré eux, éloigner des proches Pour ceux qui payent les études, et le loyer des gosses Pour ceux qui triment pour un salaire de zermi, dans le froid, le métal, une bronchite et une hernie Pour les gamins aux foyers, les fratries envoyées à la casse Les gamins au mitard, jadis, renvoyés de la classe Pour les familles monoparentales Pour ceux qui baissent la tête et la ferme quand nos darons parlent Les personnes âgées, enfermées au 10eme étage des tours Les rêves de Révolution sur table d'écoute Pour ceux qui vivent en hôpital 300 jours par an Pour ceux qui donnent avec le cœur, pour que ça vous arrangent Pour toi qui sers le client a la caisse, qui ferme l'entreprise, le bilan à la baisse Pour toi qui prie pour des jours meilleurs, demande à Dieu d'aider l'humain pour qu'il ouvre les yeuz Pour toi qui nettoie des pare-brises ou pointe a l'intérim. Mal au cœur, tes frères, partent à la dérive Se lèvent quand les gens dorment pour trouver du produit Toi qui vends, quand les gendarmes ton bouger, tu cogites Pour ceux et celles qui ne dorment pas On vous a vu d'en bas, lumières allumées à chaque fois qu'on repasse Des vies en parallèles, douloureuses pour tous Si tu me demande si ça va frère, on se la coule douce Il paraitrait que tout change. On vieilli par les traits Prend un temps précieux, s'il s'agit de parler vrai C'est pour ceux qui vivent à nos portes sur le qui-vive Trop près de l'insurrection, la Guerre Civile Aucune force divine, juste un courage à bout de bras Solidaire en cellule, c'est un yoyo, un bout de draps, une brique de lait Parfois les nerfs, trop envie de gueuler Souvent un cœur trop vite geler, mais digne on est fier Ceux dont la pudeur n'a plus de regard, les douleurs encrées Ne parlent que de joie et rêveraient de l'avoir en vrai Ceux dont les sentiments sortent par des actes forts Pour ceux qui filme des palettes sur les plates-formes Pour ceux qui vivent pour l'amour de Dieu, jusqu'à ce battre contre le Diable et vivent pour leurs Jihad Ceux qui allument la télé pour ne pas se sentir seul, ceux qui l'éteigne pour ne pas se mentir Pour les malades imaginaires, qui cherchent leur maladie incurable sur Google pour se rassurer Les orphelins qui laissent tomber une larme en tombant les paupières Pupille de la Nation, petite écolière Des hommes s'enracinent, cherchent un nouveau terreau Le peuple désabusé vote en masse pour un nouveau héros Les poules votent pour un loup, déguisé en coq La basse-cour en danger, compte à rebours enclenché L'argent ne fait pas le bonheur mais on n'a pas le choix On se lève de bonne heure, paye les factures avec honneur Pour ceux qui font de l'argent sans que l'argent ne les refasse Qui voulait financer, mes disques, mes phrases Les frères humbles, invisible malgré une âme rayonnante Qui garde le sourire, même quand les prix augmentent Pour toi qui vis le même drame, dans une même ville Ronger par la même cam et la même routine C'est pour les frères utiles, du philosophe au ludique, que les médias ont envoyés dans un mutisme grave Qu'est ce tu seras conspirateur quand tu nous quitteras Pour le feu, pour ceux qui souffrent et qui n'oublient pas Il paraitrait que tout change. On vieilli par les traits Prend un temps précieux, s'il s'agit de parler vrai C'est pour ceux qui vivent à nos portes sur le qui-vive Trop près de l'insurrection, la Guerre Civile Aucune force divine, juste un courage à bout de bras Solidaire en cellule, c'est un yoyo, un bout de draps, une brique de lait Parfois les nerfs, trop envie de gueuler Souvent un cœur trop vite geler, mais digne on est fier (Merci à Simon pour cettes paroles) Aus Songtexte Mania