Edi Casabella

Là Où Les Vagues Se Tuent
Tordu comme un rêve, je suis heureux quand je pêche les nuages Déchiré par la plèbe, depuis je mens sur mon âge Et si je tombe, il y aura personne pour me ramasser Dans une bouteille vide, je cueille l'eau dans les étangs salés Je remplis ma tête de souvenirs dingues aussi durs que violents Allongé parmi les âmes, je regarde le bleu transpercer le mauvais temps Mais j'ai l'impression de vieillir mal J'enterre les miens et mon avenir a un goût de carte postale Et le vent s'endort, je vois les avions diviser le ciel Un autre jour s'éveille délicatement je bois mes fleurs de sel Dans mes filets, j'aimerai attraper ce qui brille dans ses yeux Mais je les ai jetés trop loin, bien trop loin pour être heureux Alors dans les divines déraisons, je remonte mes lignes au hasard Pour y voler l'inspiration Mais les mots sont compliqués et si éteints Des fois, j'aimerai être une machine, ressouder mon coeur à l'étain Avaler un bout de soleil pour qu'il frappe dans ma poitrine Que le calme ouvre ses bras emporté par le Golf Stream Déchu au pied d'un phare, j'attends la marée haute Que l'océan emmène l'espoir et puis mon être dans la défaite Au-delà de ce monde là où planent les oiseaux Dans une promesse pleine de rien, pourrai-je trouver le repos ? Au-delà des mers de l'encre de pluie sur mes feuilles J'entends d'ici résonner les premiers clous de mon cercueil Mais SongtexteJe vois les autres Les gens sont seules L'empire des larmes Se traverse seul Le vent, les voiles Tombent-ils comme ça souvent d'amour Mais je vogue sur l'écume des jours Est-ce que tu sens les embruns dans mon souffle et le sel sur ma peau ? Une fleur à la con, je veux la tatouer sur mon dos Sur l'écume des jours, je traverse les ans comme le Cap Horn Des mélodies arrachées du coeur de rois sans couronne Sur cette peur d'autrefois, je ne veux pas que ma main tremble Le vent des mers sèche mes plaies et mon amertume s'échoue à Londres Deux soirs de suite que je fais le même rêve Orné de dessins mystérieux, il est temps que je mettre les voiles Sur l'empire des larmes, j'en peux plus de naviguer J'en peux plus de croire en rien, j'en peux plus, je veux respirer Deux heures avant l'aube jusqu'au lever du jour Les sirènes m'indiquent l'endroit où un matin je poserai l'encre Mais moi, j'aurais jamais dû regarder les étoiles Pour trouver mon chemin quand les vagues sont hautes comme des cathédrales J'ai pensé petit aveuglément grand Je faisais tourner mon globe à la rechercher de la croix du temps Je ne suis rien qu'un homme qui marche dans les déserts salés Une goutte de sécheresse suffirait pour bâtir mon palais Mais je navigue dans le déluge, je respire dans la tempête En fait, je t'explique juste ce qui se passe dans ma tête Au-delà de ce monde là où planent les oiseaux Dans une promesse pleine de rien pourrai-je trouver le repos ? Au-delà des mers, de l'encre de pluie sur mes feuilles J'entends d'ici résonner les premiers clous de mon cercueil Mais Je vois les autres Les gens sont seules L'empire des larmes Se traverse seul Le vent, les voiles Tombent-ils comme ça souvent d'amour Mais je meurs sur l'écume des jours (Merci à William pour cettes paroles) Aus Songtexte Mania