Bertrand Belin

Madeleine
Oh Madeleine, ma chère tante Madeleine.Où sont passés tes quatre-quarts, tes Kouign-amanns?Dans ta maison basse, aux parfums de l'hiver,Brûlantes soupes, fumantes tasses.Tu dis, on se lave les mains alors dans la salle de bain,On se fait de terribles grimaces.Les joues rosies par le chaud du poêle, saoulés desvapeurs de fioul.On attend que les grands soient saouls, qu'ils empruntentdes sous,On attend on attendça risque de prendre du temps, faut les saouler ces grandescarcasses,Qui trouvent les gauloises « pas dégueulasses ».ça risque de prendre du temps, faut les remplir ces grossesvessies,Lanternes mortes de la nuit.Oh Madeleine, ma chère tante MadeleineTes bigoudis, c'est des fleurs de printemps, bouéesd'hortensiasClochettes des champs,Un bouquet de jeunes impatients.Oh Madeleine, ma chère tante Madeleine.Tes bigoudis, c'est des fleurs de printemps; brassées deviolettes,Un oeillet de Kervihan,Un bouquet de jeunes impatients. Aus Songtexte Mania